On noie bien les petits chats : thriller en terres périnatales

Couverture On noie bien les petits chats de Françoise Guérin

« Mais on ne te croira pas »

Lorsque Betty se réveille à la maternité, elle a accouché d’un petit garçon sans trop savoir comment. Dans la foulée, elle apprend que son mari est retenu en otage en Somalie et que son fils a été baptisé Noé par un mystérieux inconnu qui prétend être son père. Elle tente de donner l’alerte, mais personne ne la croit. Personne ne la croit jamais. Rapidement, Betty perd pied. Elle est alors recueillie dans une unité mère-bébé où, avec le soutien de professionnel·le·s et de mamans aussi attachant·e·s que fantasques, elle s’éveille doucement à la maternité. Mais autour d’elle, la mort rôde et de sombres souvenirs remontent à la surface…

– Ma tante Blandine, la sœur aînée de mon père, ne voulait pas s’occuper d’un bébé. C’était pas son truc. Dès qu’il était question de Benoît, il fallait qu’elle raconte sa stupeur quand on lui avait mis ce nouveau-né dans les bras, à la maternité. Pour elle, c’était un petit animal chétif qui allait lui pomper toutes ses forces et sa jeunesse. Elle répétait : ” Je sais pas pourquoi on l’a pas noyé. On noie bien les petits chats.” Et elle riait aux éclats. Il était effrayant, ce rire.
 
Après le bouleversant Maternité, Françoise Guérin revient avec On noie bien les petits chats (Eyrolles, 2022), un thriller psychologique haletant et une belle incursion dans l’univers secret de la psychiatre périnatale. Délicieusement glaçant.

© MILF media – Rédaction : Fabienne Lacoude – Conception : Caroline Henrion, Webdesigner Marseille